Aussi inévitable que traditionnel : le dimanche 4 décembre, saint Nicolas ne s’est pas laissé abattre par un temps un peu maussade, mais sec, et a mis le cap sur la résidence Um Lauterbann à Niederkorn où l’attendaient près de 150 seniors plus sages les uns que les autres. Des familles s’étaient jointes à l’assemblée, bien fournie, rassemblée dans le grand restaurant au sous-sol: saint Nicolas est vraiment l’ami de toutes les générations. À Niederkorn, d’ailleurs, pas moins de 43 ans séparent les plus jeunes pensionnaires de la doyenne de 109 ans. Senior lui-même, et depuis longtemps, l’ancien évêque a traversé les âges et s’est une fois de plus réjoui de voir briller la même petite flamme dans les yeux des résidents que dans celle des enfants.
Cette visite est une vraie tradition, chaque année, le dimanche avant la fête du grand Saint. La commune de Käerjeng en est l’instigatrice, en collaboration avec l’école de musique de la localité. L’Apemh (L’Association des parents d’enfants mentalement handicapés) s’était particulièrement impliquée cette année en confectionnant les colis de friandises que saint Nicolas avait désiré distribuer. Autant jouer cartes sur table : le père Fouettard a plus été vu participant à la distribution des cadeaux que châtiant l’une ou l’autre… Quatre anges ravissants flanquaient le grand saint pour l’assister dans la distribution.
En musique et en chansons
Bien sûr, l’amicale de Niederkorn était elle aussi en première ligne, plus impliquée que jamais : elle s’est chargée de préparer des gaufres de Bruxelles et du vin chaud. Odeurs irrésistibles, chaleur et bonne humeur ont assuré la réussite de la fête à laquelle ne manquait évidemment pas l’indispensable animation musicale. Au clavier, Julia Kampa a donné le rythme, tandis que Mike Marnach, éducateur dans la maison, s’emparait du micro pour entonner avec l’assemblée les chants traditionnels, dont – on n’est jamais trop prévoyant- les paroles avaient été distribuées à l’assistance. Léiwe Kleeschen n’était qu’un titre du récital… mais pas le moindre.
Et si tu ne peux aller à saint Nicolas, saint Nicolas viendra à toi ! Les pensionnaires moins mobiles ont aussi eu droit à leur visite, dans leurs lieux de vie.