 
							Luxembourg, 27 octobre 2025, après le succès de la première Soirée d’éthique en 2024, les neuf gestionnaires d’établissements pour personnes âgées dont SERVIOR, se sont retrouvés un an plus tard pour la deuxième édition de leurs rencontres éthiques.
Organisée dans le cadre de la Structure commune de conseil en éthique des établissements luxembourgeois pour personnes âgées (Gemeinsame Ethik-Beratungsstruktur der Luxemburger Alteneinrichtungen), cette édition s’articulait autour d’une Soirée d’éthique et d’une Journée d’éthique consacrées au thème du « Moral Distress » (détresse morale).
Comprendre et surmonter la détresse morale
La Soirée d’éthique, qui s’est tenue à l’École nationale de Santé du Luxembourg (ENSA) en présence du ministre Max Hahn, a permis d’approfondir un sujet central pour les professionnels du soin : la détresse morale, ce sentiment de tension ressenti lorsqu’une personne sait ce qu’il conviendrait de faire, mais se heurte à des contraintes qui l’empêchent d’agir conformément à ses valeurs.
La professeure Sabine Wöhlke (HAW Hambourg) a proposé une conférence stimulante sur le thème :
« Verantwortung in der Pflege – Moral distress verstehen und bewältigen in der stationären Altenpflege » (Responsabilité dans les soins – Comprendre et surmonter la détresse morale dans les établissements pour personnes âgées).
Son intervention, traduite en français, a ouvert des pistes de réflexion concrètes pour reconnaître, comprendre et mieux gérer ces situations dans la pratique quotidienne.
Une journée d’échanges et d’ateliers pour les référents éthiques
La Journée d’éthique, organisée le lendemain, a réuni l’ensemble des référents éthiques issus des établissements partenaires. Cet espace d’échanges a permis de partager des expériences, de travailler sur des études de cas et de participer à des ateliers interactifs favorisant la réflexion collective autour de situations concrètes rencontrées sur le terrain. Ces moments d’apprentissage collaboratif ont renforcé la cohésion du réseau éthique mis en place au sein des structures et ont mis en lumière la volonté commune de faire vivre l’éthique au quotidien, dans les pratiques et les décisions professionnelles.
68 collaborateurs certifiés
Cette deuxième édition a également marqué une étape importante :
68 collaboratrices et collaborateurs issus des différents établissements partenaires ont achevé leur formation selon le curriculum AEM (Akademie für Ethik in der Medizin, Göttingen) et ont reçu leur certificat de niveau 1 en tant que référents éthiques.
La remise officielle des certificats s’est déroulée en présence de Prof. Dr. Alfred Simon, directeur général de l’AEM, et du ministre Max Hahn.
Une dynamique collective et durable
Depuis l’entrée en vigueur de la loi qualité en mars 2024, chaque gestionnaire d’établissements pour personnes âgées doit se doter d’un comité d’éthique. Neuf organismes, représentant 31 structures d’hébergement et près des deux tiers des résidents du pays ont choisi de s’unir pour mutualiser leurs efforts et instaurer une infrastructure éthique commune.
Cette structure associe les comités d’éthique exigés par la loi à un réseau de référents formés, présents sur le terrain. Ensemble, ils contribuent à promouvoir une culture éthique vivante et partagée, au service des résidents, de leurs proches et des équipes.
Un engagement durable
Entre interludes musicaux de la Nursing Band de l’ENSA, verre de l’amitié et échanges nourris, cette deuxième édition a confirmé la vitalité d’une démarche collective qui place l’éthique au cœur du soin et du vivre ensemble.











