« Woiwer » à Differdange : plus qu’une maison moderne, une réflexion globale de prise en charge

08/03/22 | Kategorie

Donner une âme à un tout nouveau bâtiment : c’est le défi que Jean-Marie Wirth a voulu relever en endossant la responsabilité de chargé de direction du tout nouvel immeuble de Differdange, dont l’ouverture est prévue au troisième trimestre 2022. Une chose est sûre : l’édifice reprendra l’appellation « Woiwer ». Cette vieille dénomination liée au quartier où les murs ont été dressés prend ses racines dans la période celte et évoque un « refuge ». Difficile d’ignorer ce terme quand on œuvre à édifier un foyer pour deux cents hôtes.

Casque sur la tête, Jean-Marie Wirth arpente les couloirs. Comme cette artère principale de 80 mètres, qu’il imagine déjà décorée des créations du club photo local. Longtemps, il a dirigé le CIPA de Bofferdange et la maison de soins du Thillebierg, à deux pas d’ici. Mais comment transposer l’esprit du complexe historique dans des volumes beaucoup mieux adaptés, mais qui demanderont que locataires et personnel se les approprient ? Comment, surtout, profiter des avancées techniques pour améliorer le quotidien de tous ? En la matière, le futur patron des lieux ne manque pas d’idées. Visite guidée.

Restaurant à chaque étage

« La construction est agencée de façon optimale, pour minimiser les chemins, et favoriser la vie de nos hôtes, explique Jean-Marie Wirth en slalomant entre les matériaux de parachèvement. Dans le même esprit, des petits restaurants ont été prévus à chaque étage, une première chez SERVIOR. Les pensionnaires du rez-de-chaussée, plutôt autonomes, privilégieront le restaurant aux larges espaces intégré à la salle polyvalente. Les deux salles de restauration de chaque étage offriront le cadre et l’accompagnement haut de gamme classiques de notre groupe. Chaque résident pourra ainsi bénéficier de la qualité de restauration SERVIOR, avec des assiettes goûteuses bien dressées, et un service à table identique à ce qui se fait dans toutes les maisons. Pour cela, il a fallu prévoir du personnel supplémentaire.»

Comme il s’agit d’une maison de soins, la très grande majorité des résidents bénéficieront d’un plan de prise en charge, pour des pathologies physiques et psychiques très variées. (Alzheimer, troubles des facultés cognitives, démence …). Des regroupements par discipline sont ainsi prévus pour garantir un accompagnement professionnel, tout en respectant les besoins spécifiques et individuels de chaque résident, avec notamment une spécialité gérontopsychiatrique.

Les repas seront confectionnés sur place, comme dans toutes les maisons SERVIOR. Une douzaine de cuisiniers et aides sont prévus. En tout, le cadre du personnel prévoit plus de 200 collaborateurs, pour les deux cents résidents. La grande majorité sera affectée à l’assistance et aux soins. « Vous n’imaginez pas le temps que prend la seule préparation des médicaments », souligne Jean-Marie Wirth.

Voisinage intergénérationnel

Derrière l’immeuble, cerclée de bois dans ce quartier « éco », la nouvelle école dresse ses murs. Enthousiaste, le chargé de direction imagine déjà la sortie du Covid, et la mise en place de projets intergénérationnels, plus importants que jamais. « Peut-être même qu’on pourra emmener nos résidents à l’école, pour leur montrer comment les classes ont évolué ! Parce que, par rapport à ce qu’ils ont connu, c’est le jour et la nuit ! »

Actuellement, les finitions de la nouvelle maison de soins se font en partant du haut. Et pour que le revêtement de sol caoutchouteux prenne sa place dans les meilleures conditions, le chauffage a commencé à réchauffer les espaces.

Chaque chambre fait près de 25 mètres carrés, avec tout le confort usuel comme une salle de douche avec w.c.. Le lit et la literie seront fournis comme d’habitude par SERVIOR. Le logement, aux couleurs harmonieuses, comprendra des armoires intégrées ainsi qu’un meuble de chevet fonctionnel équipé d’un petit frigo. Comme d’habitude, celui qui emménage ici pourra apporter l’un ou l’autre meuble personnel, pour se sentir vraiment chez lui.

Un univers pour chacun, selon ses désirs ou ses besoins

À chaque étage, deux salles de séjour accueilleront les résidents désirant se relaxer hors de leur chambre. Jean-Marie Wirth n’est pas peu fier d’inaugurer un concept plus complémentaire qu’antagoniste : « Nous savons que nous devons compter avec deux types de résidents : ceux qui désirent juste se reposer, profiter de la quiétude, et ceux qui ont besoin d’animation, de bouger. Les deux endroits, face à face, permettront à chacun de choisir librement son univers : il y a ceux qui n’aspirent qu’à une sieste ou à de la lecture studieuse ou bien ceux qui s’animent devant la télé. Il y aura une salle « chill » et une salle « activation ». À chaque étage aussi, deux cuisines thérapeutiques, pour les ateliers… et la dégustation. Sans oublier une terrasse idéale pour profiter de la vue ou des rayons de soleil.

Pour le bon suivi des rendez-vous médicaux, un(e) infirmier-ère assistera à chaque visite de médecin, pour bien mettre en œuvre ses recommandations et prescriptions.

Bénévoles, à vos marques !

« Mon plus gros challenge, c’est d’installer ici rapidement une âme, de la convivialité et de la joie de vivre pour bien répondre à la devise SERVIOR “Den Alter liewen”», insiste Jean-Marie Wirth. « Le personnel aura un grand rôle à jouer dans ce sens, évidemment. Mais j’aimerais trouver en plus des bénévoles.  J’ai le souhait de créer une amicale, ou faire appel à des associations œuvrant en ce sens. Et des animaux ! Un chien de compagnie, peut-être ; mais parfois déjà, rien qu’un aquarium, ça peut faire tellement d’effet ! C’est aussi de la vie qui entre dans notre maison» .

Les 80 résidents du Thillebierg viendront dans la nouvelle maison, tout comme les 60 pensionnaires de la maison de Rumelange. La maison s’ouvrira donc naturellement à 60 nouveaux venus, et à du personnel supplémentaire puisque les salariés transférés ne suffiront pas à assurer l’encadrement.  « Heureusement que je suis secondé par une sacrée bonne équipe pour cette transition, parce que seul, je n’y arriverai pas ! », souligne en souriant Jean-Marie Wirth.

Skip to content