Avec la retraite, le bénévolat continue, pour SERVIOR notamment

08/08/23 | Actualité

Avec Marie-Louise et Albert, il ne faut jamais dire jamais. Ces deux figures sont bien connues de notre ancienne maison SERVIOR de Rumelange, et de celle de Woiwer (Differdange) aujourd’hui. Marie-Louise Thein (62 ans) et Albert Gaillard (65 ans), originaires de Pétange, mariés depuis 41 ans, comptent bien plus d’années de bénévolat. Si elle est encore active à temps partiel, lui pourrait goûter à une retraite paisible. Leur beau jardin s’y prête bien. Mais on ne chasse pas comme ça le virus de l’altruisme. Engagés, même temporairement, dans une multitude d’associations, Marie-Louise et Albert ont donné un rythme original à leur vie et ne paraissent pas près de ralentir.

D’abord brancardiers

« Nous nous sommes engagés au service d’ambulances de Pétange quand nous étions jeunes », expliquent les deux compères, qui se connaissent depuis toujours. A l’époque, le CGDIS n’existe pas, l’ambulance est exploitée par la Protection civile et la Croix-Rouge. Ils se souviennent de la vieille camionnette Citroën, qui pouvait transporter quatre blessés. C’est là qu’ils ont appris les premiers secours, à faire des bandages, à manipuler un brancard, à transporter un blessé…

Cet amour du bénévolat s’inscrit dans une tradition familiale, avec des parents et un oncle déjà ambulanciers bénévoles. Les uns attirent les autres, et tout le monde s’engage. « À partir de 18 ans, on était de garde à la maison, près du téléphone, sourit le couple. Mais non, ça n’a pas gâché notre jeunesse : on sortait quand même en dehors des périodes de veille. »

Le bénévolat continue pendant leur carrière, lui comme mécanicien aux CFL, jusqu’à sa retraite en 2013, elle comme employée dans la vente d’électroménager. Elle continue d’ailleurs aujourd’hui à quart temps, pour aider son patron. De l’altruisme professionnel, en somme.

Quand le couple s’établit à Ehlerange, il se tourne tout naturellement vers la brigade locale des pompiers. Cela tombe bien : elle accepte les femmes comme volontaires, ce qui est une exception notable à l’époque. En tout, les Gaillard seront actifs dans une vingtaine d’amicales, d’associations, de clubs sportifs… « C’est dans notre ADN, comme une prédestination », rigolent les deux comparses, qui n’ont pris un peu de recul que quand Marie-Louise a été malade… pour mieux rebondir ensuite.

Chevillés à Rumelange

L’histoire du couple avec SERVIOR devait être temporaire… Elle dure depuis 2012. « C’est un ami policier, commissaire à Rumelange, Jean-Claude Bouché, qui nous a demandé de l’aider à relancer l’amicale de la maison de repos de SERVIOR. On devait juste rester quelques mois. Il a fallu tout recréer, refaire des statuts. » Au décès de leur ami, ils ont continué leur œuvre dans la cité métallurgique. « Les amicales sont indépendantes par rapport à SERVIOR, ce qui leur permet de financer des choses en complément, plutôt que contribuer au budget des maisons. Ainsi, nous avons pu acheter un grand téléviseur pour des projections de photos, nous avons acheté trois grandes tentes pour les fêtes, organisé la fête d’été, la fête de Noël, la Saint-Nicolas, une fête d’anniversaires mensuelle, des sorties au Parc merveilleux de Bettembourg ou à la Schueberfouer, des croisières sur le Marie-Astrid… »

Quand la maison de Rumelange ferme, et que ses pensionnaires sont transférés à SERVIOR Woiwer (Differdange), ils projetaient de mettre l’amicale en sommeil et de prendre un peu de recul. Lui était trésorier, elle secrétaire. C’était compter sans le démon du bénévolat : les voilà aujourd’hui membres de l’amicale qu’ils ont contribué à créer dans la nouvelle maison, lui comme membre, elle comme secrétaire ! Et ils sont bien décidés à relancer celle de Rumelange en 2027.

Reconnaissance essentielle et nécessaire

« Ce qui nous motive, c’est la joie dans les visages de gens que nous aidons. A Rumelange, certains pensionnaires n’avaient pas de ressources. Voir leur bonheur quand nous leur permettions de partir en croisière sur la Moselle, c’était très gratifiant, très encourageant. Beaucoup de bénévoles arrêtent parce qu’ils ne ressentent pas cette reconnaissance. Tant que nous la verrons dans les yeux des pensionnaires de SERVIOR, nous continuerons. Et nous essayerons de convaincre des jeunes de prendre leur part : le grand problème du bénévolat aujourd’hui, c’est le manque d’intérêt des nouvelles générations. Il faudrait qu’ils comprennent qu’il est tout aussi important de donner que de recevoir. »

Des bénévoles comme Marie-Louise et Albert, SERVIOR en connaît des dizaines, qui œuvrent au sein des amicales. Ils sont un maillon essentiel dans l’animation de notre communauté. Sans leur engagement, la vie ne serait pas la même dans nos maisons, où ils contribuent à la joie de vivre de nos résidents. Merci à eux !

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