Dimanche, pensez Bretzel!

12/03/21 | Aktualität

Bretzel

C’est le grand jour : ce dimanche 14 mars, le 1er acte d’un rituel ancré dans la tradition luxembourgeoise sera posé pour le meilleur ou pour le pire. Le Dimanche du bretzel (Bretzelsonndeg), on peut planter le premier jalon d’une danse nuptiale qui, parfois, durera toute la vie. Prévu pour le 4e dimanche de carême, ce petit geste consiste à offrir à sa bien aimée (mais pourquoi pas son bien-aimé) un bretzel. Le destinataire, s’il éprouve des sentiments pour l’auteur de l’offrande, lui répondra le jour de Pâques… en lui offrant un œuf. Mais l’amoureux s’expose aussi à recevoir un panier vide, signe de dédain. D’où l’expression luxembourgeoise De Kuerf kréien (“recevoir un panier”) qui signifie qu’on a été éconduit.

A ne pas oublier

Partie des villages de la Moselle et de la Sûre, la tradition s’est étendue à tout le pays au XXe siècle.

Les résidences SERVIOR à travers le pays ne laisseront pas passer l’occasion de distribuer des bretzels ce dimanche: il n’y a pas d’âge pour déclarer sa flamme et la garder vivace. Dans beaucoup de couples, ce jour particulier est une occasion obligée de renouveler ses vœux. Gare à celui qui l’oublie !

Des bras amoureux

Le bretzel n’a pas été choisi au hasard comme symbole de cette tradition. Sa forme représente l’entrelacement de bras amoureux.  Confectionnée avec de la farine, des œufs, des amandes, du sucre et du beurre, cette pâtisserie est une spécialité du Luxembourg, de l’Alsace et des régions allemandes limitrophes. Mais les Américains aussi, l’ont adopté. Parfois salée, mais plus généralement sucrée, la friandise permet aux pâtissiers de rivaliser d’audace dans des formules et des recettes plus audacieuses les unes que les autres : pralinés, aux fruits confits… On y retrouve jusqu’à du gruyère et des lardons. Mais, attention ! Les puristes du Bretzelsonndeg préféreront toujours offrir la version classique à leur moitié.

De bon compte

Lors des années bissextiles, c’est la femme qui est supposée faire le premier pas et offrir la pâtisserie de l’union… ou du désamour différé.

Tradition populaire, mais aussi rendez-vous commercial, le “Bretzelsonndeg” est un des moments forts de l’année pour la confrérie des boulangers-pâtissiers, qui ne ratent jamais l’occasion d’animer la semaine qui y mène, et n’ont pas manqué de remettre au Premier ministre les premiers bretzels. On ignore s’il leur réservera pour Pâques des œufs… ou un panier.