Animer  nos résidences, malgré le virus: un challenge pas toujours facile et cependant relevé avec créativité par nos équipes dans les divers centres SERVIOR.  Les exemples d’Esch et Echternach (Belle-Vue)

14/04/21 | Actualité, Nous allons bien

2020 restera comme une année sans précédent. Pas seulement parce qu’elle fut intense, mais surtout parce qu’il fallut improviser sans cesse face à une situation  méconnue. Vivre avec le virus ? Pas simple. Le contourner, le dominer : un impératif pour nos équipes d’animation SERVIOR qui ont su transformer radicalement leur façon de travailler pour continuer à prodiguer aux seniors d’importants et indispensables moments d’interactivité et de bonne humeur.

Une grande solidarité

Vania Das Dores, éducatrice diplômée, est responsable des animations de notre résidence Op der Léier, à Esch-sur-Alzette. Dire que les douze derniers mois ont été palpitants pour elle serait un euphémisme.
« La situation a beaucoup joué sur nos émotions, analyse Vania Das Dores. La disparition de personnes qui nous étaient chères, qui nous étaient proches, nous a fort marqués. Il fallait surmonter l’épreuve. » Et réussir le tour de force de se remettre en question tout en s’occupant encore plus des pensionnaires de la maison.  « Il y a eu une grande solidarité. Quand les résidents étaient en chambre, nous contribuions à la distribution des repas. Et nous avons dû repenser notre manière de travailler. Nous avons adapté les fêtes : Noël, Saint-Nicolas, Nouvel An… Nous sommes allés à la rencontre des résidents, dans les couloirs, avec un luxe de précautions. Jamais nous n’avons été durant tous ces mois passés  plus créatifs pour chercher à animer et occuper au mieux nos résidents»

Boîte à musique

À Echternach, dans l’ancien hôtel Belle-Vue, Dan Katzenmeier a été soumis au même régime. Mais il n’a pas perdu son esprit d’organisation. « Avant, j’essayais d’avoir le plus grand nombre possible de participants à mes activités. Les règles ont réduit ce quota à dix, puis quatre… Il a fallu dédoubler, tripler. Nous aussi, nous avons découvert le « light », nous aussi nous sommes allés officier dans les logements des résidents. J’ai même fait de petits soins, des prises de température. La période de décembre a constitué la période la plus délicate, mais nous avons continué à aller au-devant de nos pensionnaires. La grande solidarité des équipes m’a marqué. Avec une boîte à musique, j’ai parcouru les couloirs de la résidence, distribuant vin et biscuits. Je me sentais déjà très proche des résidents ; je le suis encore plus maintenant. » Depuis l’administration des secondes doses de vaccin, le centre Belle-Vue a repris un statut vert et s’est rouvert aux visites.

Intermédiaires avec les familles Vania Das Dores et ses quatre collègues de l’équipe animation en ont aussi un peu été le substitut. « Nous parlions beaucoup avec les résidents ; les soignants ont moins de temps pour cela. Les pensionnaires discutaient avec nous, partageaient leurs émotions. Même à ceux qui étaient isolés, nous téléphonions longuement, au moins une fois par jour. »

Mieux dedans que dehors

Chargée notamment d’organiser les sorties, dans les musées, en restaurant ou ailleurs, Vania Das Dores compte les jours depuis la dernière escapade, au mois d’octobre 2020. Mais l’absence de mobilité n’implique pas une situation figée. « Nous avons simplement dû nous adapter. Finies, les grandes activités de groupe. Il fallait innover, se multiplier. Au début de la seconde vague, nous allions même voir les locataires dans leurs chambres, et pratiquions des activités individuelles, comme des mots croisés ou du bricolage. On leur proposait des contacts avec leurs familles, en visioconférence. C’était alors le seul moyen de communication. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase verte. À Esch, les secondes doses ont été administrées début mars, et nous sommes désormais ouverts au public. Ce qui me frappe le plus, c’est que les résidents ne portent plus le masque à l’intérieur de nos murs. Alors, quand je sors, j’ai l’impression que c’est la population générale qui vit sous contrainte, et pas notre milieu de maison de repos ».

Maggy, la bienveillance

À Echternach, Dan Katzenmeier a pu compter sur un auxiliaire de choix pour réchauffer les cœurs. Maggy, sa chienne, a pris soin des pensionnaires. « Il faut les voir, quand ils lui parlent ! Je n’oublierai jamais cette dame qui avait perdu son frère mais ne pouvait participer à l’enterrement. Maggy l’a accompagnée, réconfortée. La dame lui a raconté son histoire. Maggy est si séduisante qu’elle parvient parfois à décider un candidat résident à vouloir emménager sur le champ », sourit Dan Katzenmeier.

Tout sourire aussi, Vania a profité du temps estival du mercredi saint pour réunir dans le parc d’Op der Léier un maximum de résidents. Avec le retour des beaux jours, il serait sot de bouder de tels bonheurs, conclut-elle en souriant.

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