Les professions de santé : un avenir assuré, chez SERVIOR ou ailleurs

04/03/21 | Actualité

Dans un exercice devenu traditionnel, RTL a célébré fin 2020 les « Luxembourgeois de l’année ». En ce millésime si particulier, pas d’individu à mettre en exergue : tant du côté masculin que féminin, les professionnels de la santé se sont retrouvés sur la première marche du podium. Et sur la seconde, côté femme, on trouvait la récente ministre de la Santé, Paulette Lennert, particulièrement plébiscitée par la population, surtout en début de pandémie.

SERVIOR à l’honneur

Comme la campagne de vaccination commençait, une distinction particulière était réservée à notre collègue de SERVIOR Sonja Kohnen, aide-soignante à la maison de soins « Sanatorium », qui avait été vaccinée la veille en tant que première représentante des collaborateurs des maisons de retraite et de soins. Il lui était réservé l’honneur de se voir remettre ce prix au nom de toutes les personnes travaillant dans le secteur des soins.
En parallèle, le personnel des cliniques, qui avait atterri ex aequo sur la plus haute marche, a reçu le même prix. Un choix de la part des internautes de rtl.lu, qui reflète certainement aussi le respect envers ces personnes, qui chaque jour se soucient de la santé et du bien-être de leurs semblables avec un grand dévouement.

L’amour de la population

Cet amour exacerbé pour les professions médicales n’a rien de trop étonnant dans le contexte de crise sanitaire. Dans la plupart des pays, les travailleurs de première ligne ont reçu le soutien enthousiaste de la population alors que flambait la pandémie de Covid-19. Les psychologues s’étendront sans doute volontiers sur ce rapport affectif particulier entre soignant et soigné potentiel… mais les sentiments de la population ne sont pas feints.

Au Luxembourg, la typologie du monde des soins de santé est très particulière. Le secteur est, par nature dans les pays de tradition sociale, soumis aux moyens de l’Etat. Le Grand-Duché est en outre dépendant des pays voisins, d’où viennent une partie des travailleurs du secteur de la santé. Alors que la population résidente est vieillissante, et que parallèlement la flambée démographique se poursuit, le besoin en médecins, infirmiers, aides-soignants ne cesse d’augmenter…

Se former au Luxembourg

Le Luxembourg propose les formations d’infirmière et aide-soignante via le Lycée Technique pour professions de Santé (durée : 4 ans dont 2 ans sous l’égide du Ministère de l’Education nationale et 2 ans sous l’égide du Ministère de l’Enseignement supérieur) mais aussi via d’autres Lycées (Attert-Lycée, …). L’offre existe donc mais elle reste insuffisante pour faire face à la demande.

Extrême dépendance

Une étude diligentée à la fin de son mandat par le précédent ministre de la Santé, Etienne Schneider, attirait l’attention sur cette grande dépendance : « Le pays n’est pas autonome  avec sa seule production de ressources professionnelles médicales ou soignantes. Avec un taux de 62 % de professions de santé réglementées provenant de l’étranger, le pays a dépassé un seuil critique le rendant extrêmement vulnérable et dépendant des décisions politiques et économiques des pays frontaliers en faveur des soignants. »
La crise a d’ailleurs mis en évidence l’existence de ces frontières. Ainsi, le Luxembourg encourageait les soignants frontaliers à résider au pays au début de l’épidémie, pour éviter fatigue et mesures de confinement extérieures… alors qu’une députée belge s’étonnait que le Grand-Duché pût continuer à recruter outre-Steinfort, un flux pourtant bien rodé depuis des décennies. SERVIOR a ainsi proposé des logements à ces soignants frontaliers (en plus de ce que proposait le Gouvernement). Un accord avec le site de Neumunster leur permettait de ne pas risquer être bloqués ou retenu à la frontière. Pour les enfants des soignants SERVIOR proposait même des navettes du lieu de travail de parents à la crèche qui continuait à proposer ses services uniquement pour ces personnes.

La filière SERVIOR

Dans le monde des soins et de l’encadrement, SERVIOR, spécialiste du grand âge, constitue un microcosme aussi international que représentatif. Plus des deux tiers du personnel (1550 personnes) pratiquent une discipline liée aux professions de santé : aides-soignant(es) (617), Infirmiers-ères (600), ergothérapeutes (45), kinésithérapeutes (35). Une filière qui n’est pas près de se tarir.

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